Résumé du projet SURCA

Les questions posées par la cohabitation de véhicules de plus en plus automatisés avec des véhicules conventionnels et des usagers vulnérables, cyclistes, piétons, deux-roues motorisés, sont au coeur des préoccupations des décideurs publics, constructeurs, ou spécialistes de l’infrastructure routière et de la sécurité routière. Tous ont l’espoir que ces nouvelles technologies contribuent à améliorer la sécurité routière. L’objectif global du projet « Sécurité des Usagers de la Route et Conduite Automatisées, SURCA » est de contribuer à une meilleure intégration de la Conduite Automatisée dans la circulation actuelle.


Les partenaires du projet (Université Gustave Eiffel, DSR, Ceesar, Cerema, Vedecom, Lab), ont ainsi comme objectif d’identifier quelles interactions existent et quelles stratégies pertinentes sont mises en place par les conducteurs pour proposer des recommandations aux concepteurs de véhicules autonomes sur les besoins en termes d’interactions et en termes de comportement du véhicule autonome. Pour cela, il est prévu d’analyser des bases de données existantes sur la conduite des véhicules conventionnels et d’identifier les facteurs qui peuvent expliquer des comportements différents.
Les connaissances issues de ces bases seront utilisables pour simuler l'introduction de la conduite automatisée de niveaux 3, 4 et 5, avec des taux de pénétration faibles. La gestion des interactions avec les autres usagers doit être réalisée dès que le véhicule peut évoluer en autonomie sans supervision du conducteur, quelles que soient la durée et les sections sur lesquelles cette automatisation sera possible. En cas de taux de pénétration très important, d'autres types d'interactions risquent de se mettre en place et devront alors être étudiés.


Ce projet est articulé autour de deux sous-thématiques :


1. L’identification des scénarios d’interaction entre véhicules autonomes et autres usagers de la route (véhicules conventionnels, deux roues motorisés, cyclistes, piétons), avec un focus particulier sur les personnes âgées :

  • Etude des situations de négociation où les conducteurs gèrent cette interaction humaine, à partir de bases de données de conduite conventionnelle, et en utilisant des éléments difficilement émis et perçus par les systèmes automatisés (regard, connaissance a priori d’intention etc…),
  • Identification des besoins de communication du véhicule autonome en phase active avec les autres usagers,
  • Analyse des besoins des usagers âgés et acceptabilité sociétale du véhicule autonome.

2. L’étude des impacts de la posture des occupants (conducteur et passagers) d’un véhicule en mode autonome sur le risque lésionnel :

  • Choix des scénarios de simulation : positions des occupants, conditions de choc (lors de la réalisation de tâches annexes) et systèmes de retenue,
  • Évaluation des lésions potentielles par simulations numériques en fonction des systèmes de retenue (par ex. déploiement d’air bag),
  • Recommandations en termes de postures acceptables selon les différents systèmes de retenue.